Excuse my french

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dimanche 15 août 2010

Lolo lave (déjà) moins blanc

Donner des gages de changement ne doit pas
conduire Laurent Blanc à sélectionner n'importe qui !
Les déçus de Laurent Blanc ? Bon, il est décemment un peu tôt pour déposer les statuts du mouvement en préfecture ; sinon fonder le groupe Facebook. On aura la patience d'attendre quelques matchs des « néos-Bleus » (?) avant d'émettre un verdict. Mais quelque chose dans le discours du nouveau sélectionneur nous reste en travers de la gorge. Et ce n'est pas juste sa légendaire touillette à café. On espérait que le « Président » (1) serait l'homme de la tabula rasa : balayée la nappe sale, ramassées les miettes et les serviettes dégueux. Et tant pis si quelques belles assiettes morflaient dans l'opération de nettoyage. A défaut de faïences et d'argenterie, l'ex-coach de Bordeaux n'aurait-il pu nous dresser un couvert bien mis, honnêtement, sans chichis avec du linge propre, lavé en famille ? Or voilà que Blanc, nerveux, dérape dans sa conférence de presse de jeudi dernier : « Ce qui s'est passé ne pourra pas être gommé. C'est une cicatrice. La seule chose qui pourra l'effacer, c'est la gagne. Il n'est donc pas question que nous nous mettions une épine dans le pied (en bannissant les mutinés de l'autobus : ndlr)». Voilà ma foi qui est bien cynique et rappelle – toutes proportions gardées - le recyclage de l'appareil d'Etat pétainiste par le gouvernement de Libération nationale en 1944. Au nom du bon vieux « réalisme ». Précocement stressé par l'obligation de résultat, ce bon Lolo ne semble pas avoir saisi l'urgence de stopper le processus de pourriture morale qui gangrène notre football. En gros, si on gagne, il ne se sera rien passé, tout sera pardonné... Chaque but de Ribéry lui vaudra des jours d'indulgence ; comme à l'époque lointaine où les papes monnayaient des remises de purgatoire ? Inquiétant.
L'invocation obsessionnelle des mânes de France 98 – par le biais de visites des grands anciens lors des stages – apparaît aussi discutable. Desailly, Zidane, Barthez, Lizarazu and co sont tout à fait fondés à témoigner de l'attachement au coq brodé sur le maillot. Mais ceux d'avant, les Bossis, Rocheteau, Platini, Trésor, Giresse, Fernandez ne le pourraient-ils pas aussi bien ? France 84, c'était pas mal non plus ! Est-ce leur échec quasi général dans le business qui en ferait des sujets de dérision pour la génération des Benzéma-Nasri, les disqualifiant ipso facto ?
Laurent Blanc doit nous prouver dare-dare que quelque chose à changé. Revoir les atroces polos et survêtements Adidas pollués de pubs est déjà suffisamment pénible à supporter... Dessous on veut du neuf. Et du propre.

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(1) : Laurent Blanc nous expliquera-t-il un jour la véritable (et sulfureuse) origine de son magistral surnom ? S'il le fait – et sans rougir – , on est prêt nous aussi à beaucoup pardonner !

jeudi 5 août 2010

"Eh, Karim, raconte nous le Zaman !"

"Samir, c'est quoi qui a changé ? On a toujours droit au casque mais pas sur les oreilles, c'est ça ? Ou sans Mp3 au bout du fil ? Sérieux, c'est abusé !"
Pour affronter la Norvège le 11 août, Laurent Blanc a donc convoqué 22 joueurs dont le chanceux dénominateur commun aura été d'avoir loupé l'autocar de la honte (1). Parmi eux, bien heureusement, se trouvent quelques individus (Lassana Diarra, Benzema, Mexès, Nasri, Ben Arfa) qui ont déjà été capés et qui pourront donc leur expliquer en quoi consiste la sélection : un Rotary de parvenus dont l'arrogance n'a d'égal que l'inculture et dont l'objet quasi-exclusif est de permettre à ses membres de comparer les mérites des nouveaux modèles de chez Bentley, BlackBerry, Bose, Gucci ou des boîtes à hôtesses des Champs-Elysées. Même en ayant quitté l'école en CM2, on pige vite. Et on apprend aussi rapidement à moquer le « bleu-bite » qui débarque, tout ému à Clairefontaine, recevant l'œil humide son atroce barda Adidas et saoule ses camarades avec l' « amour du maillot ». Qu'on se souvienne de Franck Ribéry, en pleurs à l'annonce de sa sélection pour le Mondial 2006. Quatre ans après où est le fruste chti dont les consternantes plaisanteries parvenaient à attendrir ? Et Mathieu Valbuena – dont on vit les mêmes images façon Strip tease, dans les mêmes circonstances cette année – est-il déjà corrompu, foutu ? On saura bientôt si son statut d'éphémère banni lui aura couté. Ou si la plus lourde « sanction » de la FFF aura été de lui faire rater de nouveaux produits défiscalisés, une prime ou une partouze avec de très jeunes filles tarifées.
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(1)Pourquoi Stéphane Ruffier, présent dans le car avec les 23 de Knysna, n'est-il pas réputé avoir pris part à l'infâme mutinerie ? C'est un mystère que sa condition de vrai-faux sélectionné ne saurait expliquer. Vrai, Laurent Blanc nous inquiète avec son discours embarrassé("seule la victoire vaudra pardon")qui ne traduit pas une franche volonté de "tabula rasa" ; c'est le moins qu'on puisse dire.