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Chelsea FC : une banque que c'est que nous les mercenaires du foot on peut compter. |
Tiens revoilà Chelsea... Community Shield ce dimanche contre United. Mieux qu'un cocktail Citrate-Guronsan pour se remettre d'une excessive soirée Miss T-Shirt mouillé au camping, le retour des Blues est une bénédiction au cœur de la torpeur estivale. Car quoi de mieux pour fouetter les sangs que l'équipe qu'on adore détester ? Même si elle a ménagé nos nerfs en s'inclinant 1 à 3 face à son grand rival. Ce qu'il y a de bien avec ce « club » c'est qu'il vous signale régulièrement qu'il convient de le haïr. Et ce alors qu'on était à deux doigts de baisser la garde sous l'effet d'un beau jeu retrouvé par la grâce d'Ancelotti, d'un étonnant fighting spirit pour une clique de mercenaires et – le temps passant – d'une certaine notabilité incarnée par l'ennuyeux mais irréprochable Lampard. Quand un simple plan sur des tribunes de Stamford Bridge aux allures de meeting UMP (profil type du fan : 1/le trader goitreux et dégarni, boudiné dans son maillot bleu atrocement électrique, 2/le quinqua neo-thatcherien en veste de chasse à col velours) ne suffit pas à horripiler, les exactions de la famille Terry (la mère et la sœur qui chourent dans les magasins, le père qui deale, plus la star qui loue sa loge familiale gratuite de Wembley et cocufie ses partenaires), les plongeons de Drogba ou les coups vicieux de Ballack sont autant de rappels vaccinatoires. Sans compter que, fondamentalement, cette équipe n'existerait pas sans l'argent d' Abramovitch. Un gredin dont la fortune nauséabonde s'est constituée en accaparant le produit des ressources énergétiques du peuple russe avec la bénédiction de Eltsine puis Poutine. Que Roman le voleur de gaz s'en aille et ce club retournera dans le louche anonymat où il végétait jusqu'au début des années 90 où son statut passa de repaire de hooligans à celui d'emblème des parvenus de la City. Post-it indélébile, donc : « penser à détester Chelsea ». Comme un symbole, les Blues hébergent actuellement Anelka. Soit l'incarnation la plus parfaite du footballeur des temps modernes. Amoral, inculte, mal élevé, mal entouré. Même pas méchant, non. Juste désarmant. Le genre de type incapable de s'attacher à un club, de respecter sa hiérarchie ou de manifester une quelconque reconnaissance. Domenech s'entête à lui faire confiance ? Que ce fils de pute aille se faire enculer. Cette semaine, L'Equipe nous apprenait que si Anelka n'avait d'abord pas exclu de livrer des excuses publiques, son entourage l'en avait vite dissuadé. Et dans l'entourage, il y avait – on le sait maintenant - la direction de Chelsea. Ce club dont l'entraineur vient de redire qu'il n'avait jamais eu maille à partir avec son joueur - « un garçon humainement formidable »- et qu'il n'arrivait même pas à comprendre son nouveau statut de pestiféré tricolore. Pourquoi ne pouvons-nous nous empêcher de croire que le brave Carlo ne va pas tarder à piger ?
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