Excuse my french

jeudi 5 août 2010

"Eh, Karim, raconte nous le Zaman !"

"Samir, c'est quoi qui a changé ? On a toujours droit au casque mais pas sur les oreilles, c'est ça ? Ou sans Mp3 au bout du fil ? Sérieux, c'est abusé !"
Pour affronter la Norvège le 11 août, Laurent Blanc a donc convoqué 22 joueurs dont le chanceux dénominateur commun aura été d'avoir loupé l'autocar de la honte (1). Parmi eux, bien heureusement, se trouvent quelques individus (Lassana Diarra, Benzema, Mexès, Nasri, Ben Arfa) qui ont déjà été capés et qui pourront donc leur expliquer en quoi consiste la sélection : un Rotary de parvenus dont l'arrogance n'a d'égal que l'inculture et dont l'objet quasi-exclusif est de permettre à ses membres de comparer les mérites des nouveaux modèles de chez Bentley, BlackBerry, Bose, Gucci ou des boîtes à hôtesses des Champs-Elysées. Même en ayant quitté l'école en CM2, on pige vite. Et on apprend aussi rapidement à moquer le « bleu-bite » qui débarque, tout ému à Clairefontaine, recevant l'œil humide son atroce barda Adidas et saoule ses camarades avec l' « amour du maillot ». Qu'on se souvienne de Franck Ribéry, en pleurs à l'annonce de sa sélection pour le Mondial 2006. Quatre ans après où est le fruste chti dont les consternantes plaisanteries parvenaient à attendrir ? Et Mathieu Valbuena – dont on vit les mêmes images façon Strip tease, dans les mêmes circonstances cette année – est-il déjà corrompu, foutu ? On saura bientôt si son statut d'éphémère banni lui aura couté. Ou si la plus lourde « sanction » de la FFF aura été de lui faire rater de nouveaux produits défiscalisés, une prime ou une partouze avec de très jeunes filles tarifées.
-------------------------------------------------------
(1)Pourquoi Stéphane Ruffier, présent dans le car avec les 23 de Knysna, n'est-il pas réputé avoir pris part à l'infâme mutinerie ? C'est un mystère que sa condition de vrai-faux sélectionné ne saurait expliquer. Vrai, Laurent Blanc nous inquiète avec son discours embarrassé("seule la victoire vaudra pardon")qui ne traduit pas une franche volonté de "tabula rasa" ; c'est le moins qu'on puisse dire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire